Ce roman signe le retour réussi de Jean Carrière 15 ans après son Prix Goncourt dont il avait presque honte et qui le précipita dans les abîmes de la dépression.
Pour vous, cette histoire d’amour absolu. C’est ainsi que Jean Carrière dédicaçait
son roman Les Années sauvages. Jean Mouraill alias Jean Carrière vit reclus à Fez
au Maroc depuis une bonne vingtaine d’années. Sa vie s’est arrêtée à quinze ans
en pleine guerre, dans les forêts de la Margeride et au bord d’un lac, au terme de ces années sauvages, où chaque jour était un pur miracle, baigné d’éternité, de nature, de beauté, de musique, de passion amoureuse et de premières fois. Tout n’existe qu’une seule fois, la première. Pourtant, un télégramme de France va bousculer sa vie qu’il avait mise entre parenthèses.
Ce roman est, comme souvent chez Jean Carrière, une quête d’absolu, une soif de revivre les paradis perdus de l’enfance, un besoin de transfigurer le vide et la mélancolie et de fuir la douleur d’être au monde. « La vraie littérature ne trouve plus guère de combattant aussi fougueux et aussi complètement engagé en elle. » avait dit Julien Gracq au moment de la disparition de l’écrivain.
Jean Carrière, né à Nîmes en 1928 où il s’éteignit en 2005, est l’auteur d’une vingtaine d’ou-vrages, essentiel-lement des romans. Chroniqueur litté-raire et critique musical, proche de Jean Giono dont il fut secrétaire, il se lance dans l’écriture. Prix Goncourt en 1972 pour l’Epervier de Maheux, vendu à plus de deux millions d’exemplaires et traduit dans 14 langues, il considéra ce succès comme un malheur. Se tenant à l’écart des salons et des médias parisiens, il fut tenu pour un écrivain régionaliste qu’il n’était pas. Beaucoup de ses romans sont des chefs-d’œuvre restés dans l’ombre.
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